Dans le contexte de dégradation globale des services et biens publics, et de précarisation du travail, les apports de sciences sociales autonomes sont cruciaux : c’est grâce aux enquêtes approfondies, répétées et de longue durée, et à la cumulativité des savoirs, que l’on comprend, notamment, pourquoi travailler deux ans de plus est insupportable pour de très nombreuses et nombreux salarié.es, pourquoi des réformes injustes sont défendues contre l’intérêt général, pourquoi, encore, la contestation de l’ordre établi est réprimée si durement, produisant des effets délétères sur la démocratie.

La répression a été menée par un gouvernement qui a montré son incompétence technique flagrante dans la promotion, par tous les moyens, d’une politique économique neomanageriale archaïque, quitte à tordre les procédures légales contre leur esprit démocratique pour faire sa loi, quitte à recourir à un usage illégitime et notoirement disproportionné de la violence physique d’Etat.

Parce que notre revue contribue à diffuser ces savoirs autonomes, et que les auteur.es de ces enquêtes sont elles et eux aussi touché.es de plein fouet par la dégradation de leurs conditions de travail et d’existence, et par les répressions en cours, le comité de rédaction des Actes de la Recherche en Sciences Sociales soutient et participe avec détermination à la mobilisation sociale en cours.

 

 

 

 

 

 

 

Tout en restant mobilisés, nous poursuivons la publication normale avec le numéro 249 de septembre 2023 « Socialisations sexuelles ». Le sommaire est disponible ici.