Pourquoi entrer à l'université? L'exemple d'une Université de Lettres et Sciences Humaines

L'accès massif des bacheliers dans l'enseignement supérieur transforme la physionomie des universités, de Lettres et sciences humaines en particulier, en modifiant le rapport numérique des effectifs entre cycles d'études. Dans le même temps cet afflux révèle l'importance de l'échec scolaire en 1er cycle et participe ainsi à remettre en cause l'efficacité du système universitaire. Priorité nationale qui se décline localement, la lutte contre l'échec en 1er cycle structure des interrogations au sein des universités, ses responsables cherchant à comprendre pourquoi certains étudiants abandonnent les études? L'enquête réalisée montre la coexistence de deux populations d'étudiants. Etre à l'université par défaut ou par choix actif ne signifie pas la même chose et pour chaque situation entreprendre des études universitaires relève de stratégies différentes. D'un côté, cet acte représente un investissement pour l'avenir qu'il faut gérer sérieusement. De l'autre, la migration vers l'enseignement supérieur correspond à une solution faute de mieux dans un contexte économique de rationnement de l'emploi.